Au fil de mon parcours, mes expériences, de ce que j'ai ressenti, traversé, vécu…
Au fil de ce que j'ai glané, à l'écoute des uns et des autres…
j'ai conceptualisé ce schéma pour synthétiser et aller à l'essentiel sur ma conception de la notion de coopération
La coopération permet de répondre ensemble à des besoins individuels qui se rejoignent dans un but commun.
Elle s'incarne dans l'action sans quoi elle n'est qu'idéologie.
Elle est un chemin, un chemin vers soi, vers les autres, vers un but.
Elle est aussi une finalité car c'est une façon d'être qui participe à un monde
meilleur.
Ce schéma est à lectures multiples.
On peut ainsi regarder la base et le sommet :
- une co-responsabilité pour atteindre le but
- les meilleurs processus possibles ne sont en fait efficients que si je sais
m'ajuster, m'aligner dans une posture où je me distancie de mon égo
- être ensemble devient possible par la conscience de chacun "qui je suis et
comment j'agis" pour éviter les phénomènes de compétition, de comparaison, de
domination, de dévalorisation.
Pour coopérer, c'est-à-dire réaliser un but commun, nous avons besoin de
processus adaptés à la situation, aux enjeux. Ils sont créateurs d'intelligence
collective. Le processus sont des cadres que le groupe se donne (règles de vie
de groupe, chartes, processus décisionnels, instances, modes
d'organisation…)
Se faire confiance sur notre capacité à faire. Faire confiance au système
instauré ensemble, avec du sens, avec la possibilité de le réajuster.
Faire ensemble, c'est prendre en compte nos différences et nos points
communs. C'est les autres, c'est nous. C'est moi parmi les autres, moi dans le
groupe. Sur le chemin de soi vers les autres, se jouent des scénarios
relationnels qui viennent activer des émotions. Travailler en coopération,
c'est prendre le temps de s'ajuster, d'accueillir ces émotions, de réguler les
relations. C'est l'épreuve de nos remises en cause personnelles et collectives,
c'est ma capacité à accepter que l'autre n'a pas la même représentation que
moi. Ouverture. C'est mettre à jour les évidences qui n'en sont pas, rendre
l'implicite explicite.
Ainsi, je suis responsable individuellement et collectivement. C'est une
co-responsabilité qui ne peut s'affranchir de la conscience de soi et de la
confiance.
Avec tout mon bagage, toutes mes motivations à participer à ce but commun,
tout ce que j'ai en conscience et tout ce qui est caché, quelle va être ma
posture dans le groupe : défendre mes opinions, montrer que j'ai raison, que je
sais mieux, me prouver et prouver aux autres ma propre valeur ? ou est-ce que
je vais pouvoir me distancier de moi-même pour que ma parole soit réellement au
service du groupe, que ma contribution vienne nourrir le but commun en respect
de la parole des autres ? Suis-je dans l'authenticité de mon être lorsque je me
manifeste ?
C'est l'activation de la pleine conscience de qui je suis.